Ce que vous pouvez faire
- Ayez des échanges détendus
Profitez des situations de la vie courante. Par exemple, les parents que la Team de PAE accompagnent lors d'ateliers, se sont aperçus que leurs ados ont davantage tendance à communiquer avec eux lors de trajets en voiture, en participant à une tache commune mais principalement quand ils sont côte à côte et non face à face.
Formulez votre remarque et ... restez-en là. Ne debattez pas jusqu'au bout de chaque problème. L'essentiel de votre message ne sera entendu par votre adolescent que plus tard, dans un moment de solitude, pendant lequel il pourra réfléchir à ce que vous avez dit.
Mais laissez-lui au moins une chance de le faire !
Écoutez attentivement votre adolescent, sans l'interrompre.
Faites preuve d'une authentique curiosité, d'empathie et d'une écoute dépourvue de jugement. Quand vous prenez la parole, soyez raisonnable, vous découvrirez alors avec surprise que l'adolescent est prêt à vous confier quantité de détails. Vous aurez ainsi une vision complète du problème.
Si vous êtes trop stricte avec vos règles, votre ado cherchera sans doute un moyen de les contourner. Des adolescents en viennent à mener deux vies. Dans l'une, ils disent à leur parent ce qu'il ou elle a envie d'entendre, dans l'autre, ils font ce qu'ils veulent derrière leur dos.
Si vous sentez qu'une crise approche avec cette spirale négative des émotions qui l'accompagne, mieux vaut quitter la pièce, pour vous resaisir et vous calmer. Respirez lentement, déserrez tous les muscles de votre visage ainsi que vos poings, abaissez vos épaules. Ainsi, vous montrez l'exemple à votre adolescent en lui montrant comment se resaisir.
Réfléchissez à ce que vous pouvez vous dire pour ne pas perdre votre calme et entrainez-vous.
Et surtout, si votre ado est grossier, souvenez-vous qu'il ne le sera pas jusqu'à la fin de ses jours (surtout si vous avez fixé la norme en ne l'étant pas vous même !).
Vous n'êtes pas un mauvais parent parce que votre enfant traverse une mauvaise passe.
- Autant que possible, guidez, n'imposez pas.
La capacité de raisonner de façon abstraite est comme un muscle qui a besoin d'être développé.
Alors quand votre ado est face à un choix, ne faites pas l'exercice de raisonner à sa place. Au cours de la conversation, donnez-lui l'occasion de trouver une solution par lui-même, en discutant de diverses options possibles. Ajoutez qu'il peut réfléchir à chacune des options pendant un ou deux jours, et que vous pouvez en reparler, pour qu'il vous informe de son choix et des raisons de celui-ci.
En cessant de pratiquer la pensée négative, vous cesserez d'avoir des sentiments négatifs (avec un peu d'entrainement et certes, pas du jour au lendemain !).
La clef d'une communication réussie réside autant dans ce qu'il ne faut pas dire et ne pas faire, que dans ce qu'il dire et faire.